Madame Monsieur,
Vous avez été nombreux à m’interpeller sur le Traité européen, et sur le sens de mon vote. Je vous remercie de l’attention que vous portez à ce débat, reflétant le modèle de société que chacun veut défendre. Je peux d’ores et déjà vous affirmer que je voterai contre le Traité TSCG lors du vote solennel qui aura lieu le mardi 9 octobre à l’Assemblée Nationale.
Avant mon élection, je m’y opposais et aujourd’hui, je reste sur la même position et m’y oppose encore. Ce Traité, qui a été négocié par M Sarkozy et très faiblement amendé par M Hollande, est un Traité de pure politique de droite, en faveur de la rigueur, de la réduction du pouvoir d’achat et de la morosité. Vivre au-dessus de ses moyens n’est pas non plus souhaitable.
Ce qui est critiquable dans la proposition faite par le Gouvernement Ayrault, c’est que le Traité utilise le prétexte de l’insoutenabilité d’une dette structurelle (pour laquelle l’effort de réduction aurait dû être enclenché depuis longtemps) pour masquer une réalité : l’amortissement, par l’austérité imposée au quotidien des ménages, des conséquences de la crise des marchés financiers.
A l’instar de nombreux français, je suis une européenne convaincue, il me semble que la coopération qu’elle soit entre les peuples, entre les territoires ou entre les Hommes est indispensable à nos sociétés et doit être d’avantage promue. Mais je ne soutiens pas n’importe quelle Europe.
Nous pensons, chez les écologistes, qu’une bonne politique européenne, doit être porteuse de nouveaux grands projets de transition écologique, en investissant, et doit être au service des citoyens. Ces derniers pâtissent d’une crise provoquée par une diaspora financière qui, aujourd’hui n’en paie pas les conséquences, et reportent les frais de cette dette sur le dos des citoyens.
Bien cordialement,
Brigitte Allain,
Députée de Dordogne