«

»

Oct 27

Imprimer ceci Article

Déclaration concernant la convention de desserte de financement de la LGV Tours –bordeaux

Cette délibération, Monsieur le Président, illustre comme nous l’avons exposé dans le cadre sur le débat d’orientation budgétaire le piége cruel qui se referme sur les collectivités territoriales.

Depuis prés de dix année, le conseil Régional D’aquitaine œuvre sans répits pour faire avancer ce dossier, la région souhaite relier Paris à Bordeaux avec la LGV et nous considérons que ce n’est pas une mauvaise chose en soi.

Mais nous considérons, que la région fait du zèle : c’est votre engagement déterminé,  coûte que coûte , serais je tenté de dire, qui nous amène sur ce montage financier que nous contestons.

Ce montage financier qui nous est présenté comme innovant et moderne, ce montage financier qui a un nom s ‘appelle le PPP, comprenez Partenariat Public Privé.

Quel est le caractère innovant d’une telle architecture ?

Et bien, pour faire simple, l’innovation majeure consiste à la privatisation d’un ouvrage public pour la «  petite période » d’au moins 44 années.

 

Nous sommes contre ce type montage qui contribue à l’appauvrissement de l’action publique et la casse du service public national des transports.

 

Le deuxième point sur lequel nous souhaitons nous étonner est la non participation dans ce dossier de la région Ile de France qui pourtant réunit au moins deux caractéristiques qui justifieraient sa participation : il s’agit d’une part de la région la plus riche de France et d’autre part de la première bénéficiaires de toutes les opérations LGV car c’est elle la plus connectée.

Nous souhaitons par ailleurs et toujours dans la même logique insister sur la pertinence supra nationale de ce projet comme le précise d’ailleurs le rapport, cette responsabilité n’est pas anodine monsieur le président car à elle seule elle est de nature à délégitimer le poids de l’investissement régional !

Vous nous répondrez sans doute que nous ne mesurons pas bien l’impact économique de cette nouvelle LGV,.

Ce que nous mesurons c’est qu’après trois années d’exploitation de la LGV EST, il est de notoriété publique que les collectivités locales engagées dans cette opération n’ont toujours vu rien venir.

Ce que nous mesurons c’est que le schéma national des infra structures de transport préconise de segmenter le réseau ferré national en 4 parties dont trois ne pourront vivre que par l’intervention financière accrue des collectivités locales.

Alors même, et vous le savez bien, que le président de RFF annonce la fermeture de 4500 km de lignes sur le réseau classique, .ce qui représente 1 sixième des km !

Voilà une des retombées concrète des politiques mise en œuvre par la libéralisation voulue à la fois par l’Etat et les griots du libéralisme européens.

 

Monsieur le Président , la mise en œuvre de cette politique, met en lumière le piége qui nous est tendu :

 

Combien de Km sur ces 4500 supprimés concerne l’Aquitaine ?

Combien de centaine de millions d’Euros devront nous mobiliser pour continuer à faire rouler les TER qui répondent aux besoins des populations ?

 

L’ensemble du réseau ferroviaire se dégrade et se détériore.

Pouvez vous dans ce contexte faire confiance à ceux qui d’un coté nous promettent de maintenir en quantité et en qualité les dessertes actuelles et qui d’un autre coté laisse les voies actuelles se détériorer faute d’entretien ?

 

Vous le savez bien, cette opération, impute notre budget pour toute la mandature, dans le même temps l’Etat souhaite la mise en concurrence de la SNCF qui ne pourra plus maintenir un niveau de service qui forcement deviendra insuffisamment lucratif.

 

La logique qui est à l’œuvre est la même que dans la réforme des collectivité territoriale l’appauvrissement de tous les opérateurs public !La taxation des usagers !

 

Le ministère des transport vient d’ailleurs à ce sujet de faire supporter aux trains à grande vitesse une taxe destinée à équilibrer les comptes des autres trains, ce qui oblige la SNCF a augmenter le tarif voyageur sur certains TGV mettant fin ainsi au principe de péréquation et d’égalité qui prévalent dans le service public.

 

Ainsi la SNCF réduit ses dessertes sur les lignes moins bénéficiaires, laissant des territoires entier hors des progrès du développement technique et fait payer le contribuable une troisième fois lorsqu’il se rend dans une grande métropole.

 

Monsieur le Président, vous le comprendrez, dans ce contexte qui privatise, appauvri et condamne le service public, dans cette logique qui nous éloigne de plus en plus des missions historique qui sont les nôtres vis à vis des populations d’Aquitaine, nous voterons contre cette délibération.

Lien Permanent pour cet article : http://24.lepartidegauche.fr/?p=555