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Mar 25

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Explication de vote de Jean-Luc Mélenchon, 25 mars 2010

Je vote contre ce rapport sur les priorités budgétaires pour l’exercice 2011. Celui-ci met en œuvre les politiques dogmatiques et néfastes de l’eurocratie que je combats partout en Europe et dans le Monde. Je ne peux pas décemment voter pour un budget qui entérine tant de catastrophes en puissance

Sur Mobilisation du Fonds d’Ajustement à la Mondialisation (FEM) suite aux licenciements massifs dans les secteurs du textile et de l’ameublement en Lituanie

(Rapports A7-0048/2010 et A7-0047/2010 Barbara Matera)

C’est en pensant aux travailleurs lituaniens sacrifiés sur l’autel de la mondialisation que je m’abstiens. Dans la situation où les plongent les conséquences des politiques néo libérales prônées par l’Union européenne, on pourrait se sentir le droit de voter contre l’aumône dérisoire, que les élites européennes veulent bien leur accorder. Mais le peu qui est donné peut soulager leur peine. La logique du Fonds européens d’Ajustement à la Mondialisation n’en est pas moins intolérable. Au royaume des eurocrates, la bonne conscience s’achète à bas prix

Sur la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU

(A7-0049/2010 Rapport Lambsdorff)

Il m’est impossible de voter pour ce texte bien que je lui reconnaisse certaines qualités. Certes, il promeut la non prolifération des armes nucléaires et le contrôle de toutes les armes. Certes il promeut l’abolition de la peine mort. Mais il n’en promeut pas moins l’utilisation et la recherche en matière de nucléaire civil dont chacun sait aujourd’hui qu’il est urgent de sortir; il n’en avalise pas moins l’existence du G20 qui n’a pourtant aucune légitimité; il n’en souligne pas moins l’importance du « principe de responsabilité de protéger » dont la définition est si floue qu’elle invite à tout type d’ingérence contre la souveraineté nationale des peuples. Pour toutes ces raisons et pour d’autres que je ne peux énumérer ici, ce texte ne me semble pas digne de l’Union européenne telle que je la conçois.

Sur la zone euro et les finances publiques en 2009

(A7-0031/2010 Rapport Sven Giegold)

Je vote contre ce rapport qui promeut aveuglément la logique néolibérale responsable de la crise économique, sociale et écologique dont nous subissons tous les conséquences. Le texte qui nous est proposé n’est pas seulement dogmatique à souhait, il porte aussi la marque du mépris des peuples et notamment du peuple grec. Comment le Parlement peut-il voter un texte si indigne qu’il remet en question l’entrée des grecs dans la zone euro à l’aune du déficit budgétaire que les politiques qu’il avalise ont créé? Décidément, cette Europe est un adversaire de plus pour les peuples.

Sur la qualité des produits agricoles

(A7-0029/2010 Rapport Scotta)

Ce rapport a un vice indéniable: il inscrit la politique agricole dans la logique mercantiliste de recherche du profit maximal ce qui est aux antipodes de l’idée que nous nous faisons de la politique agricole. Je ne peux donc absolument pas voter pour.

Cependant, au vu des éclaircies qu’il comporte, il me semble plus judicieux de m’abstenir. Je ne voudrais pas, en effet, aider à faire barrage à des idées aussi antiproductivistes que la volonté de mettre sur pied un étiquetage « empreinte écologique » et la volonté de relocaliser un partie de la production agricole. J’ai noté l’intention de s’éloigner de la logique productiviste. Je regrette que ce ne soient que des possibilités esquissées dans le texte et que leur ancrage dans un environnement capitaliste en amoindrisse considérablement la portée. Je ne veux cependant pas négliger l’intérêt qu’il y a à promouvoir de tels concepts

Sur le rapport annuel de la BCE pour 2008

(A7-0010/2010 Rapport Scicluna)

Je vote contre ce texte qui fait du Pacte de Stabilité et de Croissance son étendard et stigmatise honteusement les Etas membres de l’Union européenne en situation de déficit budgétaire excessif selon le sacro saint pacte. J’ai cependant apprécié le fait qu’il signale à sa façon le manque total de sens citoyen des dirigeants des banques européennes qui coulent les Etats qui les ont sauvés. La prise de conscience du parasitisme bancaire s’étend. C’est bon signe.

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