Les politiques libérales menées au niveau de l’EU et des états sont mises en, accusation par la crise actuelle : les déréglementations, la suraccumulation des profits, la libre circulation des capitaux, le libre échange, la concurrence libre et non faussée, la surexploitation du travail, la négation des services publics, l’interdiction de toute solidarité et de toute redistribution sont l’effondrement d’un système qui aggrave les inégalités et détruit l’environnement.
Les règles actuelles de l’UE apparaissent en pleine lumière. Au moment même où ils prétendent graver dans le marbre du traité de Lisbonne.
Les élections européennes doivent être l’occasion d’affirmer la nécessité de l’urgence radicale de politique de l’UE.
Faire une Europe plus démocratique, laïque, sociale, écologique, solidaire et pacifique.
Il est vraisemblable que les défenseurs de l’Europe actuelle chercheront à escamoter le débat pour masquer les impasses de leurs orientations.
Riposter par le vote populaire au précédé scandaleux et pourtant légal utilisé par Nicolas Sarkozy, en utilisant les mécanismes anti-démocratique de la Vème république.
Pour cette campagne, nous avons un mandat du peuple car lors du référendum de 2005, le peuple français a rejeté la constitutionnalisation et ces orientations libérales.
Cette élection sera donc l’occasion d’exiger le respect du non au TCE, de faire le référendum dont nous avons été privé en disant non au traité de Lisbonne et de développer nos propositions alternatives.
Nous avons besoin d’une autre Europe pour développer un modèle social façonné par les luttes ouvrières et démocratiques renforcées au lendemain de la 2nd guerre mondiale : réglementation du travail, protection sociale, service public, état social distributeur.
Pour cela, il faudra tourner la page des orientations libérales, des traités européens qui refusent une harmonisation vers le haut des règles sociales par la loi européenne et choisissent un alignement vers le bas par la concurrence « libre et non faussée ».
En proposant la stratégies du Front de Gauche pour les élections européennes, le PG veut le rassemblement de toutes les énergies qui ont permis la victoire en 2005 et toutes celles et tous ceux qui depuis ont décidé de s’opposer à la vision libérale de l’Europe. L’objectif est de battre tous les partisans de l’Europe libérale du traité de Lisbonne. De cette façon, il s’agit à la fois de battre la droite et de bouleverser la donne à gauche.
Pour s’inspirer de la dynamique victorieuse en 2005, il faut combiner une double dimensions : un accord national entre les différentes forces politiques sur un programme et sur une stratégie, et des structures de mobilisation et de soutien permettant l’engagement de dizaines de milliers de militants syndicalistes, associatifs, citoyens… des appels convergents existent déjà en ce sens.
Le PG ne ménagera pas ses efforts pour y parvenir. Le front de gauche établira son propre programme, à partir des discussions des forces qui le constitue. Le PG ne met que 3 conditions à la participation au front :
-pas d’Europe sans souveraineté populaire
-le rejet public du Traité de Lisbonne
-la participation des députés du front de gauche au même groupe, indépendant de la droite et du PSE au parlement européen.
Stéphane Guthinger