Les citoyens le disent : les banques les scandalisent. Avant « la crise », elles ne prêtaient pas facilement, et depuis, c’est encore pire. Mais lorsqu’il s’agit d’utiliser l’argent, rappelons-le, mutualisé par les dépôts des clients-citoyens, les dirigeants des banques ont des largesses de Père Noël, et principalement en ce qui les concerne personnellement, eux ou leurs amis actionnaires. Les dirigeants de six grands réseaux bancaires ont été reçus par l’Assemblée Nationale la dernière semaine de février, afin d’être auditionnés par la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale. De cette audition, les conclusions sont appel : les banquiers n’entendent pas se laisser dicter par les représentants de la volonté populaire et générale ce qu’ils doivent, se verser et faire verser, et le mordant des députés est plutôt faible. Quant aux Etats-Unis, M. Obama décide de limiter la rémunération annuelle des dirigeants des entreprises bénéficiant du soutien de l’Etat fédéral, la France continue de « laisser-faire », principe du libéralisme et de l’ultra-libéralisme. Dans le cadre d’une grande conférence sur les salaires, pourquoi ne pas imaginer que les dirigeants de telles entreprises (les banques n’étant pas des entreprises comme les autres) reçoivent des rémunérations plafonnées ou calculées en fonction des résultats de la banque dirigée et de critères éthiques réels ?
Pour le détail sur l’audition de ces banquiers par la Commission des Finances, il faut aller ici http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/cori/2009/02/les-banquiers-a.html