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Sep 08

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Sur l’union de la Gauche.


Sur la cohérence du Front de Gauche.

 

Voici la ligne proposée par Jean-luc Mélenchon sur son blog.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de ses propos sur

http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=709
. Vous pouvez dès maintenant y
réfléchir et donner votre opinion dans vos comités ou directement au PG
départemental (PG24). Cette question se devait d’être posée et nous étions
nombreux à attendre le positionnement de notre parti. Cette fidélité aux valeurs
de Gauche fait honneur à notre camarade et prouve son attachement à la recherche
d’une union à Gauche sans alliances contres nature et contraires à nos idéaux.

 

Extrait du blog de Jean-luc Mélenchon :

 


« UN RESUME DU RAISONNEMENT


Commençons par le commencement. Je vous propose un résumé à très gros traits de
notre vision. Pour que la gauche gagne il faut qu’elle soit porteuse d’un projet
de rupture avec l’ordre en place. Donc un programme capable de répondre aux
besoins du pays et du grand nombre qui le compose. Quel programme? Je résume le
nôtre: partage des richesses, planification écologique, refondation républicaine
de la société et des institutions, sortie du Traité de Lisbonne. Pour que ce
programme l’emporte et s’applique il faut qu’une stratégie le rende majoritaire
dans les urnes. Pour nous cela passe par la formation d’un Front de gauche qui
s’enracine et s’élargisse d’une part à des formations, groupes et collectifs
politiques, d’autre part à une implication populaire croissante. Le Front de
gauche a vocation à devenir un nouveau Front Populaire. Tout le monde suit le
raisonnement ? Jusque là chacun signe dans l’autre gauche. Ou presque. A ceci ou
cela prés. Voici maintenant ce qui bloque.


LA FRONTIERE DU FRONT DE GAUCHE


Pour nous, le PS n’a pas sa place dans le Front de Gauche. Comprenez bien ce que
cela signifie. Je m’empresse de dire aux angoissés que, pour nous, le principe
du désistement mutuel à gauche est une évidence de principe. Mais il y a une
compétition entre deux lignes à gauche. Celle du Social libéralisme et celle de
l’autre gauche. Cette compétition doit être assumée. C’est le seul moyen de la
surmonter. Chacun défendant d’abord ses idées et ses propositions, nul n’est
étouffé ni interdit d’expression ou de mobilisation. Assumer cette compétition
cela veut dire la porter devant les électeurs. C’est à eux de fixer le curseur
entre les deux lignes. Au premier tour. Puis, au second tour, on se rassemble
pour battre la droite. Voilà pourquoi la question de l’autonomie de nos listes
au premier tour de l’élection régionale, de notre candidature au premier tour de
l’élection présidentielle et des législatives est fondamentale. Je dis que si
nous ne sommes pas présents au premier tour de façon autonome et indépendante,
cela signifie que nous renonçons par là même à avoir jamais la possibilité de
porter les couleurs de toute la gauche au second. Dans ce cas comment concilier
différence et unité? Pourquoi faire des partis distincts du PS? Pourquoi le
critiquer? Mieux vaudrait l’intégrer pour peser en son sein. Mais justement, ce
qui s’est passé en Allemagne, en Italie, au Portugal, en Grèce et au Chili
récemment prouve que cette pression de l’intérieur ne sert qu’à cautionner le
système et n’en modifie pas la trajectoire. Dans tous ces pays, comme en France
il y a eu une scission dans les rangs du PS qui a servi de point d’appui pour
une recomposition de l’autre gauche.


UN PAQUET DE TROIS ELECTIONS


Dans une précédente note sur ce blog j’ai présenté la proposition du Parti de
Gauche de lier les trois prochains scrutins dans notre accord du Front de
gauche. Cette proposition est sur la table. Elle n’est pas un préalable. Mais un
test? Oui. Pourtant, selon le rapport de Pierre Laurent devant le conseil
national du PCF, ce n’est pas la conception du PCF ni son mandat de congrès. Ce
n’est pas ce que nous avions compris de l’une et de l’autre. De plus dans ce cas
que peuvent bien signifier alors les précédentes déclarations selon lesquelles
le Front de Gauche devait s’inscrire dans la durée? Mais je reconnais que les
meilleurs connaisseurs de leur ligne sont les communistes eux-mêmes. Cependant
comme dans le même temps les dirigeants communistes disent qu’ils sont d’accord
pour un «comité permanent» du Front de Gauche et la mise au point d’une
«plateforme partagée» et qu’ils lient tout cela à la tenue «d’ateliers» avec la
participation du PS, il y a problème. Nous ne voulons pas de «comité permanent»
avec le PS, nous ne croyons pas que ce soit le moment d’une «plateforme
partagée» avec le PS. Surtout pas au moment où celui-ci engage le dialogue du
«camp de l’alternance» avec le Modem de Bayrou. L’ambiguité doit donc être
levée. Le dire ce n’est mettre personne au pied du mur. C’est pouvoir
s’organiser en connaissance de cause. Car, pour notre part, si nous n’exigeons
pas des communistes qu’ils suivent notre ligne d’action nous sommes bien
certains qu’eux n’espèrent pas nous faire renoncer à la nôtre. En effet, nous
n’avons pas du tout l’intention de renoncer à notre cohérence. Nulle part. Le
Front de gauche doit s’enraciner et s’élargir de façon autonome par rapport au
PS. Nous ne ferons donc aucune liste en commun avec le PS au premier tour. Et
nous nous militerons avec ceux qui partagent notre vision. Tous, qu’ils viennent
à titre collectif ou individuel. Je résume notre orientation: liste autonome au
premier tour, «fusion démocratique» au second entre les listes de gauche.
«Démocratique» signifie que chacun occupe le nombre de sièges correspondant à
son résultat du premier tour. Autrefois on disait «à la calculette». Tout le
monde comprend. Nous sommes certains qu’il existe de nombreux partenaires pour
cette ligne. Le NPA, La fédération, combien de groupes localement se disent
disponibles. Nous pensons que les communistes le prendront en compte. Nous
voudrions mener cette nouvelle bataille la main dans la main, de nouveau, avec
le Parti communiste. J’ai dit mille fois ce qu’il représente pour nous depuis
2005 et le Référendum Constitutionnel. Nous le voulons parce que nous croyons
que la démonstration a été faite de la fécondité de cette ligne dans les
élections européennes. Et si nous avons avancé la proposition de faire un paquet
des trois prochaines élections, nous savons aussi que c’est une façon de ne pas
rester le nez cloué sur une élection dont la nature pousse à la géométrie
variable. Nous avons dit aux communistes que c’était aussi pour nous une façon
de ne pas faire des cas particuliers de telle ou telle région un point de
blocage pour tout notre projet commun a long terme. Enfin nous avons fait une
proposition originale pour dénouer le tout.


DEMANDONS LEUR AVIS À NOS ADHERENTS


Cette proposition la voici. Puisque cette proposition est, certes sur un plan
formel, entièrement nouvelle par rapport à nos décisions de congrès aux uns et
aux autres, proposons là ensemble à nos adhérents. Faisons voter tous nos
adhérents, chacun dans son parti suivant ses règles de fonctionnement, pour
savoir s’ils l’approuvent. Ce qui est sûr c’est que l’opinion de gauche, si l’on
en croit nos enquêtes est plutôt d’accord avec nous. Je reviens sur tout cela
dès qu’il y aura du nouveau. Ca ne saurait tarder ».


Voilà donc la proposition du PG. A vous de faire remonter votre sentiment.

 

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