Extrait de l’interview de JLM sur métronews
Vous montrez dans ce livre une réelle prise de conscience écologique : d’où vient-elle ?
J’ai commencé à écrire sur ces questions dans les années 1990. Entre-temps, les choses se sont aggravées à une vitesse inouïe : le changement climatique a commencé, et menace d’abattre la civilisation humaine. Or les responsables politiques ne se comportent pas comme s’ils avaient compris cela. Le logiciel libéral ne fonctionne pas : il est anti-écologique par nature, en proposant qu’on produise n’importe quoi, n’importe comment. Quant aux socialistes, leur doctrine de base est rendue fausse puisqu’ils disent « nous allons partager les fruits de la croissance pour corriger les inégalités », ce qui suppose une croissance infinie et donc un monde infini. Dans ce livre, je pars des faits nouveaux pour montrer qu’ils nous obligent à changer notre façon de voir.
Maintenant que les écologistes ont quitté le gouvernement, peut-on imaginer un rapprochement avec votre écosocialisme ? Un Front de gauche à trois ?
Oui, on peut l’imaginer. Cela portera un autre nom, on trouvera le moyen de créer une nouvelle maison commune mais c’est ce qui va se faire, parce que l’avenir de la gauche est là. Et un mouvement comme le mien est plus proche d’EELV que du PS. Même si madame Duflot hésite : il y a des jours où elle se montre très intéressée par l’UDI et madame Lepage, et des jours où l’on sent bien qu’elle est plus proche de la culture de gauche. Là, elle a annoncé qu’elle ne voterait pas le budget : c’est prometteur. Et nous avons fait la preuve à Grenoble, lors des municipales, que cela peut être une alliance victorieuse. En revanche, il ne faut pas proposer aux Français une combinaison politique mais du concret, une rupture. On y travaille, doucement mais sûrement.
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