COMMUNIQUE du Parti de Gauche, le 25 mars 2009
Annoncés aujourd’hui, les chiffres du chômage pour le mois de février réduisent à néant le discours d’autosatisfaction de Sarkozy hier à St Quentin. « Nous n’avons pas commis d’erreur » osait-il affirmer. Les faits le démentent cruellement. Mini plan qui ne relance rien, mesurettes « sociales » insuffisantes, paquet et bouclier fiscal redistribuant aux riches et à la spéculation plutôt qu’au pouvoir d’achat et à l’investissement, défiscalisation des heures supplémentaires et liquidation des 35 heures, toute sa politique aggrave la situation de l’emploi.
Après les 90 000 chômeurs en plus en janvier, ce sont 80 000 de plus qui s’ajoutent en février, portant le total à 2,38 millions d’inscrits. Comme le mois de février compte trois jours de moins, c’est en fait le même rythme de montée du chômage depuis le début de l’année ; et on sait d’ores et déjà que ça continue en mars. Cette tendance forte dessine la perspective d’un million de chômeurs en plus fin 2009.
C’est pourquoi il est urgent d’imposer un changement de politique. Hier Sarkozy n’a répondu à aucune des attentes sociales exprimées dans les manifestations. Il maintient le cap d’une politique de classe favorable aux riches et aux puissants et sourde à la dégradation accélérée de l’emploi. Comme s’il faisait le choix que la crise purge l’économie des entreprises trop fragiles et les entreprises des salariés « surnuméraires », au nom la compétitivité de l’économie pour l’après-crise bien sûr ! Le cynisme à l’état pur.
Face au mouvement social, il a tenu un discours de confrontation stigmatisant « ceux qui manifestent » en cherchant à les opposer à ceux qui souffriraient en silence. Il a cherché à rassembler son camp par des propos de chef de bande plus que de chef d’Etat. C’est au mouvement social et à la gauche politique d’amplifier la mobilisation dans l’unité pour relever le défi et imposer un changement de cap.
Contact : Claude DEBONS